A l’occasion de notre visite au laboratoire Biogéosciences de l’Université de Bourgogne le 8 décembre 2012 lors de notre sortie de fin d’année à Dijon, Jérôme Thomas (Ingénieur d’études, responsable du service de valorisation des collections de géologie à l’Université de Bourgogne) nous a présenté les premiers résultats d’une étude en cours sur les collections paléontologiques, résultats qu’il a présentés à Berlin en septembre dernier à l’occasion du centenaire de la Paläontologische Gesellschaft (Société Paléontologique).
A partir de l’analyse de plusieurs collections de Grignon, dont la nôtre, choisie pour son importance (c’est l’une des plus complètes quant au nombre d’espèces présentes) et pour la qualité de son classement (toutes les espèces ont été soigneusement déterminées), l’étude met en évidence et quantifie les biais principaux qui rendent difficile l’utilisation des collections anciennes pour l’évaluation de la paléobiodiversité :
– Les collections accordent parfois, pour des besoins de recherche, une préférence à certains taxons,
– L’abondance relative des genres ou espèces est très mal reflétée dans les collections,
– Les spécimens de petite taille (en dessous de 3 mm) sont rarement conservés,
– Enfin les spécimens en bon état sont conservés de préférence aux spécimens fragmentaires.
Ces premiers résultats seront approfondis, et déboucheront sur des préconisations pour la constitution des collections paléontologiques (collecte, conservation, documentation), et nous vous tiendrons au courant des publications réalisées.
Vous pouvez consulter le résumé de la communication faite sur ce sujet lors du dernier Symposium Paléontologique de Berlin.