La mosaïque florentine, aussi appelée marqueterie florentine est une technique « comessi di pietre dure » qui consiste à découper les éléments d’un tableau modèle créé par un ornemaniste ou un peintre naturaliste dans des « pierres dures » (marbres, pierres fines…) de différentes couleurs et de les faire s’emboîter, extrêmement imbriquées les unes dans les autres, comme les carreaux d’une mosaïque ou les pièces d’un puzzle et de les assembler ensuite en les fixant en contre parement sur un support de marbre. Ainsi sont fabriqués des cabinets, des coffrets, des plateaux de table en marqueterie de pierres fines de différents décors : motifs naturalistes (bouquets de fleurs, fruits, oiseaux), motifs géométriques, paysages, arabesques, divers attributs, ornements issus du modèle original. Cet assemblage d’incrustations à base de couleurs, de nuances, d’ombres crée un effet chromatique très proche de celui obtenu en peinture.
En 1588, Ferdinand Ier de Médicis fonde à Florence la «Galleria dei Lavori», réputée en Europe pour ses « pietre dure » (pierres dures …à travailler, essentiellement des pierres fines). Naîtra à Florence à la même époque, « l’Opificio delle pietre dure » spécialement dédié à la décoration des tombeaux des Médicis dans la chapelle des Princes de l’église San Lorenzo.
De nombreux ateliers avec différentes techniques de travail se sont créés, à partir de ce noyau, en Italie mais aussi dans toute l’Europe (Prague, Russie, Manufacture des Gobelins..) et vont fournir leurs productions aux différentes cours européennes.
La marqueterie florentine au MNHN
En particulier, trois tables de marqueterie florentine, fabriquées dans les ateliers de Florence sont entrées dans le mobilier royal français sous Louis XIV, autour des années 1660/1670. Elles sont maintenant en dépôt au MNHN.
Lire la suite