Une découverte récente faite dans la Grube de Messel par les scientifiques du Musée Seckenberg de Francfort : le ventre de cette mouche Hirmeneura messelense contient une grande quantité de grains de pollen qui ont pu être analysés et identifiés.
L’étude – en anglais – a été publiée dans la revue Current Biology. Un article est traduit en français à partir du texte paru sur le site Science alert.
« Déjà au sommet de l’aurore point le fils de la lumière, fait de la lune,
l’argonaute qu’un seul frisson dirige, qu’un tremblant contact de l’écume a modelé, et qui navigue sur la vague avec sa nef spirale de jasmin » Pablo Neruda**
Depuis l’antiquité, le comportement de ce mollusque céphalopode (ordre des Octopodes, famille des Argonautidae) qu’est l’Argonauta Linnaeus, 1758 intrigue et fascine les naturalistes et observateurs divers. On pourra se référer aux nombreux sites internet (voir en fin d’article) qui traitent de ce sujet soulignant l’intérêt que suscite encore l’Argonaute. Cet article n’a pas d’autres ambitions que de brosser à grands traits les jalons descriptifs et illustratifs de ce mollusque.
Dimorphisme sexuel important puisque le mâle ne mesure qu’1 ou 2 centimètres alors que la femelle atteint 40 à 50 cm à l’âge adulte. Les membranes (palmures) situées au bout de sa première paire de tentacules ont été comparées à des voiles, ce qui vaut à ce mollusque son nom d’Argonaute, confirmé par Linné en référence à Jason et les princes grecs partis sur leur navire Argo à la recherche de la toison d’or. Cf. ses plus anciennes représentations sur de nombreuses poteries anciennes (époque minoenne et mycénienne 3500 BP).
Le premier récit descriptif (mais fictionnel quant au mode de navigation supposé), qui subsiste est celui d’Aristote en 300 BC qui considère que la coquille/nacelle de l’argonaute femelle lui sert de bateau, six bras servent de rames et deux de voiles. Lire la suite
Après 26 années et 7 mois passés à la tête de l’Equipe de Grignon, émanation du Club Géologique de La Poste et Orange (ex France Télécom) en Île de France j’ai pensé qu’il était temps de céder la place à mon successeur, en l’occurrence, Yann Deffontaine qui a été élu à la tête de notre Association lors de l’Assemblée Générale de mars 2017.
Je rappelle qu’à l’origine du Club, en 1981, Jacques Géraud étant Président, j’ai commencé par en être le Vice-Président pendant 21 ans puis comme Président pendant 11 ans. J’ai dû également pendant un certain temps, représenter notre association auprès des instances nationales du Club basées à Lyon en Région PACA lors des réunions. Son Président National m’a demandé de le représenter auprès de la CACF (Convention des Activités Culturelles Françaises). La majorité des associations de théâtre, musique, …dépendaient de lui, de même que le Studio Raspail où se déroulaient leurs spectacles. Celui-ci ayant pris la mauvaise habitude de siphonner nos subventions à leur profit (Je crois que nous étions les seuls, avec Objectif Image Paris à participer aux frais à fonds perdus), nous en sommes partis.
Ultérieurement, Jacques m’est témoin que nous avons été pris violemment à partie par un courageux anonyme lors de l’AG Nationale du Club en 2009. Aucun président de séance, aucun président de Région n’est intervenu. Dans ces conditions, nous n‘avons plus participé à aucune de ses réunions.
Dire que certains affirment que la vie est un long fleuve tranquille !
Le document que j’ai rédigé poursuit deux buts : montrer ce qu’il a fallu faire pour, à partir de rien, sans connaissances spéciales, mais beaucoup de bonnes volontés, qui ne m’ont jamais manqué, arriver aux résultats que vous connaissez, et qui me rendent plutôt fier du travail que nous avons accompli.
Il a fallu convaincre les divers dirigeants de La Poste et France Télécom, fournir des dossiers pour espérer recevoir leurs subventions, mais aussi les dirigeants de l’Institut National Agronomique Paris-Grignon, je pense tout spécialement à Messieurs Durey et Mélin qui nous ont toujours soutenus et encouragés et, in fine, Jean-Claude Fischer le Directeur du Muséum National d’Histoire Naturelle de l’époque.
Le second but, plus personnel, c’était de laisser une documentation visible et documentée de ce qui m’a occupé autant de temps. Laisser aussi une trace pour nos successeurs.
« Ce n’est pas le chemin qui est difficile, c’est la difficulté qui est le chemin », ainsi que je l’affirmais sur nos Bilans d’Activité.
Ils profiteront de notre travail de défricheurs, et j’espère qu’ils le continueront longtemps.
En quelque sorte, ils « entreront dans la carrière quand leurs aînés n’y seront plus ».
J’ai retrouvé des documents dont j’avais perdu la trace et je les ai ordonnés en chapitres. Cela permet à tous, mais aussi à moi de les retrouver plus facilement. J’ai remodelé leur liste pendant tout mon travail de rédaction pour aboutir à ce document que je vous laisse.
Claude HY
* Un clin d’œil à Claude qui m’a fait découvrir ce magnifique texte de Valéry ‘l’homme et la coquille’. JD
La sortie à Cuise la Motte est annulée pour cause de nombre insuffisant de participants.
Cuise la Motte – Cliché d’A. Robin (1925) extrait site de l’A.E.S.S.F.G.
Bonjour à tous,
J’ai le plaisir de vous proposerla visite de deux sites remarquables situés au cœur de notre passion commune le samedi 3 Octobre 2020.
Ci-dessous une petite présentation de la journée. Je suis à votre disposition pour toute information complémentaire.
Merci de me confirmer votre présence dès que possible.
Amicalement,
Delphin
1: Le Géosite de Cuise-la-Motte
Bien connu des paléontologues, le site fossilifère de Cuise-la-Motte (Oise) est le stratotype du sous-étage Cuisien, correspondant à la partie supérieur de l’Yprésien.
Certains d’entre vous on eu l’occasion d’y récolter sa faune fossile caractéristique dans le passé.
Ouvert au public en 2019, le site protégé est très bien aménagé et montre différentes coupes stratigraphiques détaillées et expliquées.
C’est l’AESSFG, dont 3 membres de notre association font parti qui a œuvré pour la mise en valeur du site et nous invite à venir le visiter ( http://aessfg.fr/?page_id=7 )
2: La carrière d’Eméville
La carrière ainsi que son treuil à moulin (dont la restauration s’est achevé en 2017) sont entretenus et mis en valeur par des passionnés incollables, membres de l’association Roches et Carrières ( https://www.rochesetcarrieres.fr/ ).
La visite, encadrée par un bénévole de l’association, permettra de découvrir le site sous les aspects géologiques, historiques et environnementaux.
Déroulement de la journée et aspects pratiques:
L’accès aux 2 sites ainsi que les visites sont entièrement gratuits.
Toutefois, une petite pièce pour soutenir l’association Roches et Carrières serait certainement appréciée en fin de visite (à votre bon vouloir!!).
Seul le transport est donc à prévoir. Nous pourrons nous organiser pour co-voiturer. Des parkings sont aménagés sur les 2 sites.
Arrivée sur le site de Cuise-la-Motte entre 10h45 et 11h.
Nous aurons le plaisir de bénéficier si besoin des éclairages de Xavier sur place.
En fonction de la curiosité de chacun, la visite peut durer environ une heure.
Pour le déjeuner, prévoir un pique-nique. Deux tables seront à notre disposition sur le site ainsi qu’un abris ouvert en cas d’intempéries.
Nous sommes ensuite attendus sur le site d’Eméville entre 13h30 et 14h
Le trajet de Cuise-la-Motte à Eméville dure environ 30 minutes.
(Si besoin, en fonction des participants et de la météo, nous pourrons revoir l’heure d’arrivée du matin pour prendre plus ou moins le temps à midi.)
La visite du second site dure environ deux heures.
>> Notification du 9 septembre : Compte tenu de l’évolution des conditions sanitaires, l’accès à la falunière à travers le parc d’Agro ParisTech est interdit. En conséquence l’opération Portes Ouvertes au public prévue le 19 septembre 2020 dans le cadre de la journée du Patrimoine est supprimée.
On peut être parfois surpris des solutions adoptées par la nature pour protéger un organisme et des convergences de forme qui en résultent, il en est un exemple dans le Groupe des Mollusques avec les Gastéropodes bivalves.
Comme on peut le constater il s’agit d’un mollusque dont les parties molles sont celles d’un gastéropode et dont la coquille est formée de deux valves le faisant ressembler à un pélécypode.
Plusieurs genres de mollusques présentent de telles caractéristiques ; nous nous intéresserons plus particulièrement au genre Berthelinia dont une espèce fossile est présente à Grignon à savoir Berthelinia squapula qui figure dans l’Iconographie de Cossmann et Pissarro sous le numéro PE 83-1 mais qui est désormais classée GA 243 Bis 3 selon les préconisations de Jacques Le Renard et Jean-Michel Pacaud, du Muséum National d’Histoire Naturelle, parues en page 66 du Tome 3, numéro 3 de la Revue Cossmanniana en Mai 1995.
Cossmann décrit une coquille équivalve, lisse, très mince, inéquilatérale dilatée en arrière et arrondie en avant avec des crochets très petits et dont seule la valve droite porte une petite dent obsolète. Quant aux impressions musculaires et du manteau elles sont très peu précises. Toutefois Cossmann avait un doute sur cette coquille classée dans les bivalves. En effet il a écrit « Si je n’avais étudié les deux valves de cette singulière coquille j’aurais pu croire qu’il s’agissait d’un gastéropode »
Toutefois en dehors de sa rareté et de cet aspect très particulier l’intérêt principal des représentants de la famille des Juliidae réside dans les conclusions paléoécologiques que l’on peut en tirer: en effet les représentants actuels des Juliidae ont un biotope bien précis et très particulier puisqu’il s’agit d’une association très stricte avec des algues du genre Caulerpa, algues célèbres depuis qu’elles ont entrepris de coloniser la Méditerranée.
Par ailleurs les Juliidae ont des exigences écologiques très strictes : il leurs faut une température minimum de l’eau de 25°C, une salinité stable et de valeur normale, il leurs faut aussi une eau bien oxygénée et par ailleurs on ne les trouve jamais à plus de 2,5 mètres de profondeur. Toutes ces caractéristiques permettent lorsque l’on trouve à l’état fossile l’une de ces coquilles d’en déduire de précieux enseignements sur le faciès écologique du niveau dans lequel on se trouve. Didier Kauffmann
Références bibliographiques
COSSMANN et PISSARRO Iconographie complète des coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris
LE RENARD Le genre Namnetia Cossmann 1905, attribution aux Juliidae
Voici le compte-rendu de notre réunion « Paléo-Grignon » du 18 avril 2020.
Une réunion audio-vidéo riche et passionnante, comme en témoigne le compte-rendu. Daniel m’a aidé à rectifier des erreurs avant diffusion, ce dont je lui sais gré. Je joins au compte-rendu le glossaire sur les gastéropodes envoyé par Xavier.
Notre prochain rendez-vous est fixé au samedi 2 mai 2020 à 10h00, en vidéo Skype et en audio (même numéro que d’habitude).
Merci à tous pour votre participation, et aussi pour vos questions et réponses.
Très bonne quinzaine confinée à vous.
Amicalement, Yann
Confinement oblige, les réunions de l’équipe Grignon se tiennent maintenant en visio. Et cela depuis le 28 mars. Vous pourrez retrouver le CR établi par Yann dans la rubrique CR des réunions (accès réservé).
Bien connu des paléontologues, la « Grube » (fosse) de Messel (Allemagne) est un point-chaud de la biodiversité, célèbre pour la richesse et la qualité de conservation exceptionnelle (Konservat-Lagerstätten) de la faune et de la flore terrestres et lacustres (oiseaux, mammifères, reptiles, insectes, poissons, crocodiles…) de l’époque lutétienne. La « Grube » de Messel (inscrite au patrimoine de l’UNESCO) est la sœur jumelle de la « Falunière » de Grignon, autre point-chaud de la biodiversité marine connue pour la richesse et la qualité de conservation d’organismes benthiques. Ces 2 sites sont complémentaires pour la connaissance du vivant de la période lutétienne (il y a quelques 48 MA). Voir le reportage sur Messel suite à une visite faite en déc 2013. Voir aussi l’analyse bibliographique de François Bouillé, membre du Club.
Récemment une araignée d’un genre et d’une espèce nouvelle y a été découverte. Baptisée Lutetiana neli en référence à l’étage Lutétien et en hommage à André Nel, paléo-entomologiste, Professeur au MNHN qui effectué de nombreux travaux et rédigé de nombreuses publications sur les arthropodes, cette nouvelle espèce lui a été dédiée à l’occasion de son 60 ème anniversaire.
Le 3 mars avait lieu le vernissage de l’exposition « Un monde minéral » en partenariat avec la Société Artistique IdF, le Club Géologique IdF et Objectif Image Paris au 8, rue Brillat Savarin 75011 –